Un pyromane n’acceptera jamais qu’on réduise progressivement son stock d’allumettes pourtant il faut le contraindre. Résumé d’une tempête qui a lieu en ce moment à la COP28 à Dubaï.
Alors, voici la scène : la COP28, en pleine effervescence à Dubaï, entre dans son sprint final. Imaginez une course où au lieu de coureurs, on a des ministres et ONG qui déboulent pour débattre sur notre bon vieux sujet brûlant : les énergies fossiles (oui, littéralement). Le hic ? L’OPEP, tel un tonton récalcitrant sur ce sujet aux dîners de Noël, il clame haut et fort à ses membres : « Ignorez tout accord qui met le grappin sur nos chers fossiles ! »
Dans un courrier qui a fuité plus vite qu’un pétrolier en détresse, le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al-Ghais, joue la carte du drame : « Attention, si on touche aux fossiles, ça va chauffer ! » (Ironique, non ?). Selon lui, dire adieu au charbon et au pétrole, c’est mettre en péril la prospérité et l’avenir et bla-bla-bla, on prépare une grosse vidéo sur le sujet qui explique pourquoi cet élément de langage qui a 50ans est toujours en cours et… fonctionne.
Cette lettre, adressée aux 13 membres de l’OPEP et à leurs 10 copains (y compris l’Arabie Saoudite, le grand défenseur des énergies fossiles, humour), est reçue comme un pavé dans le baril.
La ministre espagnole de l’écologie, Teresa Ribera, réagit en mode « dégoûtée », en gros : « C’est vraiment bas de leur part ! » De son côté, la ministre française Agnès Pannier-Runacher, est à la fois sidérée et furieuse : « Les énergies fossiles, c’est 75 % des émissions de CO2. Il faut arrêter si on veut garder notre planète cool à +1,5 °C ! »
Greenpeace, fidèle à son rôle de trublion écolo, tape du poing sur la table : « L’OPEP, réveillez-vous et jouez le jeu de la COP28 ! » Pendant ce temps, WWF, façon oracle optimiste, prédit : « C’est peut-être le début de la fin de l’ère fossile. »
Et le Canada, représenté par son ministre de l’environnement, se montre optimiste : « On va y arriver, les gars ! On réduira notre dépendance aux fossiles. » C’est un peu comme dire qu’on va tous passer aux voitures électriques et oublier le bon vieux diesel.
Voilà, en gros, l’OPEP joue les trouble-fêtes à la COP28, les ministres s’échauffent, et les ONG poussent pour un monde plus vert. Une vraie série dramatique, mais sans popcorn.
Vinz Kanté