Ils ont enfin décidé de s’occuper sérieusement de notre environnement. (On espère).
Jeudi dernier, l’Union européenne et le Parlement européen ont trouvé un terrain d’entente pour une loi qui va changer la donne et inédit dans notre civilisation thermo-industrielle qui éclate la planète pour construire des supermarchés, des routes et des parking à la con.
Leur mission ? Redonner vie à 30% des terres et des mers abîmées d’ici 2030.
La vérité, c’est que nos habitats naturels sont dans un état plutôt moche : plus de 80% sont classés comme « mauvais ou médiocre ». On parle de marais, de dunes, de prairies… et même 70% de nos sols ne sont pas en forme.
Ce projet de loi, c’est un peu le super-héros genre Green Lantern qu’on attendait. Il vient après l’accord de Montréal sur la biodiversité, et il prévoit de restaurer pas seulement 30%, mais jusqu’à 90% de ces espaces d’ici 2050. Teresa Ribera Rodriguez, la ministre espagnole pour la transition écologique, a dit que c’était la première loi du genre et qu’elle allait aider à rebâtir la biodiversité et à combattre le changement climatique.
Pascal Canfin, le président de la commission environnement du Parlement européen, a ajouté que jusqu’ici, on n’avait pas vraiment de plan pour gérer la biodiversité à l’échelle européenne. C’est donc un grand pas en avant.
Mais attention, comme d’habitude il y a un couille dans le potage et ce n’est pas gagné d’avance. Le texte adopté ne garantit pas que les pays atteindront ces objectifs car c’est encore un genre de feuille de route, sans garantie de résultat. Il y a eu pas mal de débats, surtout avec la droite européenne et l’extrême droite qui craignaient que cette loi ne mette en danger la sécurité alimentaire et le développement des énergies renouvelables, comme quoi ils vont toujours trouver des excuses alors qu’on a l’agro-écologie en réponse à leurs « préoccupations électorales » mais ça ils veulent toujours pas en parler, voir notre vidéo-ci dessous avec un boss en la matière « Olivier De Schutter ».
Au final, après une grosse bataille au Parlement, un texte a été adopté en juillet, un peu édulcoré mais existant. Et les négociations qui ont suivi n’ont pas été simples, surtout avec le Parti populaire européen (PPE), soyons clair, c’est le nemesis pour un avenir durable pour vous et vos enfants.
L’accord final, trouvé après plus de dix heures de négociations, a réussi à remettre l’agriculture dans le jeu, aux côtés des écosystèmes marins et des forêts. Et si jamais la sécurité alimentaire est menacée, on pourra mettre un frein temporaire à l’application de la loi. (faites de l’agro-écologie bon sang !)
Le WWF, une ONG super connue pour la protection de l’environnement, a salué l’élargissement de l’application de la loi à plus que les sites Natura 2000, même si des dérogations risquent de réduire la superficie à restaurer.
Sabien Leemans, du WWF, trouve que le compromis est ambitieux mais pas suffisant au vu des urgences climatiques et de biodiversité. Pascal Canfin, lui, est un peu déçu mais voit quand même ça comme un progrès.
Le 29 novembre, la commission environnement du Parlement européen va voter sur ce compromis, et puis ça passera devant tous les eurodéputés. Le PPE reste vigilant et veut encore casser les bijoux de familles sur certains points.
Donc, reste branché, parce que l’histoire n’est pas encore finie !
Vinz Kanté