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La faute à l’humanité ou aux 1% des plus riches ?

Un nouveau rapport de nos amis du commerce équitable, à savoir Oxfam, est sorti ; 1% des plus riches Homo sapiens de cette planète a un impact similaire aux 2/3 de la population la plus pauvre de l’humanité, produisant des conséquences désastreuses.

« Alors, les 1% les plus riches de la planète, vous savez, ceux avec des yachts plus gros que mon appartement, polluent plus que les 66% les plus pauvres réunis. Oui, vous avez bien lu. On parle de ces millionnaires et milliardaires qui gagnent plus que ce que la plupart d’entre nous verront dans toute notre vie, genre plus de 10.000.000 d’euros en une année. Ces types-là sont responsables de 16% de toutes les émissions de CO2 en 2019. Autant dire qu’ils chauffent la planète comme s’ils préparaient un barbecue géant avec en police d’assurance sécurité des bunkers en Nouvelle-Zélande au cas où que ça pète façon Jared Diamond. »

Et attention, pendant que ces gros bonnets (que l’histoire nommera les plus grands mafieux de l’histoire à faire passer Pablo Escobar comme une molécule de carbone dans un baril de pétrole) vivent dans des super-maisons climatisées comme des frigos, leurs émissions de CO2 – un petit 5,9 milliards de tonnes en 2019 – sont en train de faire transpirer et souffrir pas mal de monde. En gros, leur pollution est tellement énorme qu’elle pourrait causer la mort de 1,3 million de personnes à cause de la chaleur dans les années à venir. Et je ne vous parle même pas des déplacements des populations estimés à la moitié de l’humanité. Sympa, hein ?

En plus, si on fait le total de leurs émissions de 1990 à 2019, c’est comme s’ils avaient englouti toutes les récoltes de maïs de l’UE, de blé des US, de riz du Bangladesh et de soja de Chine de l’année dernière. Autant dire qu’ils ont fait un sacré festin aux dépens de la planète.

Et devinez qui trinque le plus ? Les pauvres, les communautés marginalisées, les migrants, les femmes et les filles qui bossent dehors ou vivent dans des cabanes en carton quand il fait un temps de canicule. Ces gens n’ont souvent ni thunes, ni assurance, ni plan B, donc quand arrive une inondation ou une vague de chaleur, c’est la cata pour eux. L’ONU nous dit que les pays en développement se tapent 91% des décès liés à ces catastrophes climatiques.

Le truc le plus fou, c’est qu’il faudrait à peu près 1 500 ans à quelqu’un dans les 99% les moins riches pour polluer autant que ces milliardaires en un an. Vous imaginez ? Ces mecs polluent comme des usines à charbon sur pattes et se congratulent d’avoir mis des panneaux solaires ou de rouler en Tesla.

Chiara Liguori d’Oxfam balance que ces super-riches détruisent la planète et que c’est toujours les pauvres qui en bavent. Elle dit que les crises climatique et de l’inégalité se nourrissent l’une l’autre. En gros, c’est un cercle vicieux de malheur.

En 2019, les pays riches étaient responsables de 40% des émissions, tandis que les pays pauvres ne comptaient que pour 0,4%. L’Afrique, par exemple, avec un sixième de la population mondiale, n’est responsable que de 4% des émissions.

Maintenant, parlons des inégalités au sein même des pays. Les milliardaires, toujours blancs, masculins, majoritairement aux États-Unis et en Europe, commencent à se répandre partout. Et les millionnaires, n’en parlons même pas, ils sont partout comme des petits pains.

Ces 0,1% de super-riches ont une empreinte carbone 77 fois plus élevée que ce qu’il faudrait pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. On parle de jets privés, de manoirs, de voyages dans l’espace et de bunkers anti-apocalypse. En gros, ils font leur petite fête.

Et pour couronner le tout, leurs actions d’entreprise sont ultra polluantes. Ils ont aussi un pouvoir politique énorme. Ils possèdent des médias, des réseaux sociaux, engagent des agences de pub et de lobbying, et sont copains avec les politiciens, qui sont souvent eux aussi dans le club des 1%.
Je vous parle d’ailleurs de leur importante force de persuasion ou force de frappe sur les citoyens, les personnalités publiques type influenceurs ou politiques et même et surtout sur les investisseurs dans cette vidéo :

Aux États-Unis, un quart des membres du Congrès auraient des actions dans les entreprises de combustibles fossiles, d’une valeur de 33 à 93 millions de dollars, désolé mais faut le dire, ce sont des FDP (et je ne pense pas aux forces de police)
Pas étonnant que les émissions ne cessent d’augmenter et que les gouvernements subventionnent encore les énergies fossiles. un record en 2023, regardez notre article qui le mentionne.

Oxfam suggère donc de taxer lourdement ces super-riches et les entreprises de combustibles fossiles pour aider les plus touchés, réduire les inégalités et financer la transition vers les énergies renouvelables. Ils disent qu’un impôt de 60% sur les revenus du top 1% pourrait rapporter 6,4 billions de dollars par an et réduire les émissions de 695 millions de tonnes. C’est comme si on effaçait l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 2019.

Et c’est faisable, 60% c’est +/- ce que j’ai payé en étant indépendant en Belgique pendant 12ans de ma vie.

Amitabh Behar d’Oxfam conclut : « Ne pas taxer les riches, c’est les laisser nous voler, bousiller notre planète et renier la démocratie. Taxer les super-riches, c’est changer la donne pour lutter contre l’inégalité et la crise climatique. On parle de billions de dollars pour investir dans des gouvernements verts et redynamiser nos démocraties. » »

Alors, en gros, pendant que les 1% se la coulent douce, polluant comme s’il n’y avait pas de lendemain, qu’en est-il des 99% restants ? C’est facile de pointer du doigt ces super-riches et leurs extravagances, mais attendez une seconde…
Si ce petit club de privilégiés peut faire autant de dégâts, c’est aussi parce que nous, le gros du peloton, on les laisse faire. Oui, oui, vous avez bien lu. Nous sommes en quelque sorte les spectateurs silencieux de cette débâcle climatique.

On lit ces rapports, on s’indigne sur les réseaux sociaux (ça c’est mon style), mais qu’est-ce qu’on fait concrètement pour changer la donne ? Ces rapports ne sont pas juste là pour nous faire secouer la tête en désapprobation avant de passer à notre épisode de série préféré. (Moi, je suis retourné sur Fullmetal Alchemist: Brotherhood (2009), un super manga animé qui montre justement un fou qui n’est même pas humain d’ailleurs et qui veut sacrifier des millions de personnes pour obtenir le pouvoir de dieu… tiens tiens ?)

Bref, ils devraient être un coup de pied aux fesses pour nous tous. On ne peut pas juste se laver les mains en disant ‘Ah, c’est la faute des riches’. Non, mes amis, c’est aussi notre bataille.

Il est temps de réaliser que si l’impact de ce 1% est si énorme, c’est parce que notre système actuel le permet, le nourrit, même. Et qui fait tourner ce système ? Nous tous. Chaque achat, chaque vote, chaque décision, c’est une pierre de plus à l’édifice. On ne peut plus se permettre de juste hausser les épaules et laisser les riches jouer avec la planète (nous) comme avec leur jouet personnel.

Alors, oui, taxer ces super-riches, c’est crucial. Mais il ne s’agit pas juste de leur faire payer leur part (même si, soyons honnêtes, ça serait déjà pas mal). Il s’agit de remettre en question le système entier qui permet à une poignée de personnes d’avoir un tel pouvoir sur l’avenir de milliards ! Il est grand temps de changer la donne, de repenser notre économie, notre façon de consommer, de vivre. C’est pas juste une question de sauver la planète, c’est une question de sauver notre futur, le futur de nos enfants, de nos petits-enfants.

On a tous une part de responsabilité dans cette histoire, et il est grand temps de l’assumer. Alors, bougeons-nous et faisons en sorte de changer ce système pour de bon, before it’s too late.


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